A 18 ans, mon petit pois se trouvait enfin dans mon bidon et j'ai dû me battre durant plusieurs mois face à la personne que je respectais et que je respecte encore le plus au monde, ma mère pour pouvoir le garder.
Lors de cette grossesse, ma toute première, mon fils a été mon plus grand soutien, pas encore né, nous étions déjà très fusionnels.
Quand il était bébé, c'était l'enfant le plus adorable au monde, il a fait ses nuits dès la maternité, mais on a connu un allaitement épuisant et désastreux.
Les six premiers mois, quand il pleurait, je devais subir des douleurs atroces à l'endroit où il se nichait quand j'étais enceinte.
C'était comme si on était encore relié, qu'on ne faisait qu'un !
J'ai perdu un bébé au cours d'une seconde grossesse, qui m'a fait vivre de grandes peurs et j'ai encore plus couvé mon fils, je ne pouvais respirer qu'à ses côtés.
Puis j'ai grandi et lui aussi et j'ai voulu devenir une mère plus détachée et en faire un enfant plus libre.
Cela n'est pas toujours simple, aujourd'hui, il vit mal cette demande de ma part, mais il vit mal aussi sa précocité et l'insociabilité qui va avec !
Mon fils est l'enfant qui vit le plus mal les émotions et pourtant c'est celui qui trouve le mieux les mots quand j'ai besoin de réconfort.
Mon fils est et restera la plus grande bataille de ma vie, ma plus belle décision.
Mon fils est l'enfant qui me ressemble le plus de tous mes enfants, c'est celui que je comprends le mieux et même si parfois on est face à de grands conflits à cause de notre fusion, mon fils je l'aime et je lui suis reconnaissante d'avoir fait de cette jeune fille que j'étais, une maman !
Happy birthday fiston !