Cher lecteur, chère lectrice,
Désolée pour les rares articles de blog ces derniers temps, mais outre le fait d'avoir consacré mon peu de temps libre à d'autres passions prenantes et à mon entourage, je dois vous avouer aussi que je ne savais pas comment écrire par ici tout en y remettant ma plume des débuts.
Effectivement, je pose déjà quotidiennement mes mots sur Instagram et je ne me voyais pas l'intérêt de continuer de le faire de la même manière sur le blog.
Puis, je me suis remise à lire des romans épistolaires et cela m'a redonné envie de réécrire avec la même patte que mes écrits d'adolescentes et du début de ce blog.
Tentons donc de revenir de cette manière, peut être que se souffle de légèreté dans mon écriture, me donnera envie de redevenir plus assidue.
En parlant de roman épistolaire, je viens de terminer la lecture du livre Lettres du Kansas de l'autrice francophone Mélanie de Costier.
Malgré que je sois désormais plus proche de la quarantaine que de l'adolescence, je dois vous confier que j'aime toujours autant lire des romans épistolaires mais aussi des livres jeunesse.
Ainsi, j'essaye, en plus de me faire plaisir, de dénicher des livres vivants pour mes adolescentes.
La couverture de Lettres du Kansas m'a donc fait de l'oeil dans le rayon de ma médiathèque et je l'ai pris sans même réellement connaître le contenu.
Je fais souvent cela et je suis rarement déçue.
À l'arrière de la couverture, l'éditeur en fait l'éloge à travers les termes intime, progressiste et liberté mais quand n'est il réellement à travers mon regard mais attention, si vous continuez votre lecture, sachez que vous risquez d'être spoilé.
Ce roman fictif se lit rapidement et simplement. Aucun jeune n'aura besoin d'un dictionnaire près de lui pour comprendre le sens des mots des courriers de trois jeunes cousines du Kansas à la fin du XIXeme siècle.
L'une d'entre elle est mariée et travaille pour une rédaction, la seconde est une jeune femme qui ne souhaite pas se marier puis la dernière, souhaite devenir médecin.
On ressent effectivement un vent de liberté et d'intimité dans leurs écrits mais pour autant, je n'ai pas ressenti de progressisme franc comme j'aurais aimé le lire.
De plus, ce livre s'affranchit de valeurs familiales et morales qui pour moi, ne vont pas en opposition avec la liberté des femmes même à cette époque.
Effectivement, la première cousine, Eilzabeth surnommée Ellie, c'est mariée sans présenter son futur mari à sa famille pour une raison que je n'ai pas réussi à cerner surtout qu'elle y vante tout du long du livre un homme merveilleux et la famille, par conséquent, la présentation même de convenance était censée même après le mariage.
De plus, je n'ai pas compris l'intérêt d'y mettre une activité mafieuse dans le quotidien du couple en sachant que jamais une seule fois, Ellie est en colère contre son mari qui a décidé de faire cette activité professionnelle derrière son dos. Cette réaction me paraît incompréhensible, peu de femme même au XIXeme siècle aurait été aussi indulgente. Le sentiment de colère aurait rendu l'écriture plus réaliste. Les femmes de cette époque étaient connues pour avoir du caractère au sein du foyer. Personnellement, je pense que ce passage du livre n'était pas nécessaire, le travail de journalier étant extrêmement courant à la fin des années 1800 pour ceux cherchant une activité professionnelle. Le livre aurait dû se concentrer sur l'activité de journaliste d'Ellie ainsi que son ressenti dans sa maternité, ce qui aurait pu être plus bénéfique pour ce roman jeunesse.
Pour Sarah, pareillement, même si le début du livre laissait présager une personnalité progressiste, il faut se rendre à l'évidence qu'elle suit naturellement le même chemin que les femmes de l'époque et qu'elle l'aurait suivi si il n'y avait pas eu une mésaventure. Outre l'activité professionnelle qu'on suppose et qui est en décalage et qui rend son personnage avant gardiste.
Le seul personnage qui est réellement progressiste à mes yeux, c'est Alice. Une déception amoureuse, puis une belle rencontre, puis une relation différente pour l'époque, en font un personnage qui s'affranchit réellement des codes de la société de cette époque. Malheureusement, c'est un personnage qui est mise en second plan, et cela est incompréhensible finalement.
Par conséquent, ce livre n'est pas une déception à mes yeux mais ça n'est pas non plus le livre que je conseillerai à mes filles. La lecture y est légère et plaisante mais manque d'après moi, un peu, de recherche historique et de prise de position.
Il n'est pas ce que j'appellerai un livre vivant car les passages progressistes n'ont pas été approfondi afin d'en faire un roman jeunesse qui sort du lot, par contre, un nouveau roman épistolaire où on découvrirait la suite des aventures d'Alice, du Dr Dayton, de Sarah et d'Elizabeth me plairait grandement afin de passer un bon moment de légèreté.
Par conséquent, c'est 3 étoiles sur 5 que je laisserai sur ce roman jeunesse car j'ai apprécié la couverture, le style d'écriture et la tentative de l'autrice de proposer un roman épistolaire innovant.
Mon avis m'est propre mais je prends le temps de vous le partager alors n'hésitez pas à me donner votre avis si vous avez pris le temps de lire cet écrit.
Belle journée et au plaisir de reposer des mots ici, plus souvent,
Olivia