❤ Une enfance tout en poésie et au grand air ❤

Le 13/03/2025 0

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Dans cet article, je vous partage en poésie le quotidien de mon petit dernier, inspirée de lui, de l'éducation finlandaise et de Charlotte Mason.

Chaque matin, alors que le soleil étire lentement ses rayons sur notre maisonnée, trois jeunes être s'éveillent, l'un tout petit et les deux autres déjà bien grands.

Le petit dernier, haut comme trois pommes, a l’âme des enfants qui grandissent au rythme des saisons, le regard curieux de ceux qui trouvent dans chaque instant un moment de poésie.

Cet enfant ne connaît pas la précipitation des réveils sonnant trop tôt, il s’éveille avec la lumière, doucement, bercé par le chant des oiseaux qui filtrent à travers la fenêtre et sur son doux visage reposé, il y a toujours un adorable sourire au réveil qui adoucit le cœur de son parent.

Dès que ses petits pieds touchent le sol, il sait que la journée lui appartiendra, que chaque instant sera un pas de plus sur le sentier de la découverte, que le quotidien ira à son rythme.

Dans son foyer, il n’y a ni programme figé, ni manuel imposé, ni emploi du temps rigide qui viendrait découper la journée en tranches artificielles, tout se fait naturellement, nous parlons-là d’un enfant qui frôle tout juste les trois ans. 

Son instruction, s'il doit y en avoir une, est comme cousue sur mesure, elle s’adapte à ses élans et à ses besoins, soit une pédagogie vivante où l’apprentissage se fait avec douceur et sens.

« L’éducation est une atmosphère, une discipline et une vie. » Principe N°5 de Charlotte Mason

Les livres ont une place importante dans son quotidien. Chaque semaine, une quarantaine d’ouvrages vivants glissent entre ses mains, entre albums illustrés, contes anciens, livres documentaires et récits inspirants. Les histoires nourrissent son imaginaire et son vocabulaire, chaque mot devient une clé pour comprendre le monde. Et c’est sûrement pour cela qu’il connait déjà le son des lettres et sait lire des syllabes commençant par P et F.

La médiathèque est un de ses refuges, c'est même là qu'il y a appris à y compter jusqu'à 12, sur les marches des escaliers qui mènent jusqu'à l'étage de ses livres préférés.

À partir de ces lectures, un de ses parents imagine pour lui des activités pour le distraire, pour développer ses connaissances tout en faisant en sorte que cela ait du sens.

Chez lui, les apprentissages se déroulent tantôt lové dans un coin douillet de la maison, tantôt en jouant à des jeux à la ludothèque, tantôt installé sur une couverture en pleine nature dans son jardin. 

Une craie qui trace les lettres sur une ardoise ou un morceau de bois ou bien encore une comptine murmurée, tout cela peut se faire sous les branches d’un vieux chêne ou d'un laurier.

Pour lui, l’intérieur et l’extérieur se confondent en un même espace d’apprentissage et de vie.

Chaque jour, il court à travers les herbes hautes, grimpe dans le laurier, observe les insectes vaquer à leurs occupations, les yeux brillants de mille questions.

Son petit poulailler, il en prend soin avec sérieux et application. Il ramasse les œufs, change l’eau, nettoie, donne à manger aux poules en comptant les graines une à une, un rituel tout simple qui, sans en avoir l’air, lui enseigne patience, responsabilité et numération.

À quelques pas de là, le potager attend ses mains curieuses. Il plante, arrose, désherbe, s’émerveille de voir une minuscule pousse devenir une carotte, une courgette, un tournesol immense. Il goûte les fraises ou framboises tiédies par le soleil, s’étonne du parfum de la menthe, observe les escargots qui se faufilent entre les rangées.

Chaque jour, cet enfant court, saute, grimpe. L’activité physique est une évidence, non pas dictée par un emploi du temps, mais par un besoin naturel de mouvement. La draisienne devient une fusée, les sentiers boisés un terrain d’exploration, et l’eau d’une rivière une invitation à patauger.

Et puis, il y a la musique, l’art et la cuisine, qui font partie de son quotidien. Il peut toucher librement au piano, mettre en route la radio, jouer avec le pinceau ou cuisiner des poireaux.

Et au-delà, du quotidien, il y a les copains et copines du club de football et du monde de l'instruction dans la famille.

Et si son enfance vous semble surprenante, elle n’est pourtant pas si éloignée de celle pratiquée en Finlande, pays reconnu pour avoir l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. 

Là-bas, les enfants n’ont aucune obligation et instruction scolaire avant l’âge de sept ans.

Ces petits passent plus de temps dehors que dedans, apprennent à leur rythme, et les journées sont pensées pour respecter leur curiosité naturelle. 

Néanmoins, les enfants de ce pays, qui commencent tardivement l’école, font partie des meilleurs et sont des enfants épanouis.

Mon enfant, haut comme trois pommes, vit une vie d’enfant, simplement.

L’histoire de l’école française en bref

L'école française, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a pris racine au XVIIe siècle, via Jean-Baptiste de La Salle qui a chassé l’enseignement individuel où chaque enfant avançait à son propre pas afin de proposer un enseignement groupé et linéaire.

C’est lui qui a imaginé ces classes où les enfants sont assis en rangs, écoutent les leçons du maître et suivent un emploi du temps bien organisé. Il voulait offrir une instruction accessible au plus grand nombre, en structurant les apprentissages et en posant des règles claires pour que chacun puisse progresser dans un cadre ordonné.

Avec le temps, ce modèle a évolué, s’est modernisé, mais il est resté la base de l’école d’aujourd’hui. C’est ainsi que les journées des enfants sont rythmées par des horaires précis, des matières bien séparées et des programmes qui fixent ce qui doit être appris à chaque âge.

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, en France, que Jean-Jacques Rousseau défendait une vision d’une éducation libérée des murs d’une salle de classe. Dans Émile ou De l’éducation, il rejetait l’enseignement traditionnel, enfermé et rigide, pour prôner une instruction tournée vers la nature et l’expérience directe.

Cette idée de Rousseau ne se mettra en place que juste avant la Première Guerre mondiale où de nombreux enfants apprenaient en plein air. Des écoles en extérieur étaient mises en place pour protéger la santé des enfants et leur offrir un apprentissage plus vivant. On enseignait dans les parcs, les forêts, au bord de l’eau, convaincus que le mouvement, l’air pur et la proximité avec la nature favorisaient leur développement.

Puis, après la Première Guerre mondiale, le système scolaire français a fait marche arrière sur l’école du dehors.

En 2019, la France rend l’instruction obligatoire dès l’âge de trois ans et en 2025, elle verra ses programmes évoluer en précisant des attentes par classe d’âge, deux points très éloignés des méthodes pédagogiques finlandaise. 

Même si l’éducation nationale française soutient l’école du dehors, en 2025, aucune classe public peut proposer dans sa globalité un modèle finlandais à cause d’un manque de moyen financier, de personnel et de formations et à cause des attentes précises liées au programme scolaire.

Mais qui sait, un jour peut-être, notre pays apprendra des finlandais, car ce n’est pas une honte de s’inspirer des autres quand c’est dans l’intérêt des enfants.

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